LA CLOCHE DE LA PAIX ! Si en 1814, la commune de Saudrupt, dans son traité d'engagement d'un instituteur, mentionnait en plus des nombreuses tâches imposées que celui-ci devait s'engager à conduire l'horloge et à sonner tous les jours de l'année la prière du matin, à midi et le soir, cinquante ans plus tard, les choses avaient considérablement évoluées ! Dans les années 1870, la sonnerie d'ouverture de l'école s'effectuait par le son de l'unique cloche de l'église, le clocher n'avait pas encore retrouvé ses trois cloches, que l'instituteur faisait tinter en tirant sur une corde située à l'intérieur de l'église, près du chœur. Cela ne posait guère de problème, l'école communale étant située à proximité de l'église, l'instituteur n'avait que quelques pas à faire pour s'y rendre. Saudrupt commençait à retrouver sa douce quiétude après l'incendie de la filature de cotons. Quelques années plus tôt ce sinistre avait été à l'origine du départ de la commune, d'une quarantaine de familles. Le projet de construction de la ligne de chemin de fer d'Haironville à Robert-Espagne allait prendre naissance. La Société de Secours Mutuels étendait ses prestations aux ouvriers des communes voisines. Le bureau des postes cherchait un nouvel emplacement. On envisageait la construction d'une citerne sur la place communale pour servir de réserve à incendie. La vie se déroulait donc assez paisiblement lorsqu'une querelle de clocher, au sens propre du terme, éclata au grand jour ! L'histoire ne nous dit pas pourquoi, au cours de l'automne 1875, le curé de la paroisse interdisait à l'instituteur d'aller sonner son école de l'intérieur de l'église en émettant la prétention de le forcer à sonner du haut du clocher ! Le différent pris de l'importance au point que le maire fût obligé d'exposer ce conflit au Préfet de la Meuse, qui délivra une autorisation préfectorale le 4 janvier 1876 afin de permettre au conseil municipal de se réunir pour délibérer sur cette situation.
[./winter_indexpag.html]
[./page_296pag.html]
[Web Creator] [LMSOFT]