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Cette petite fille n'aura même pas de prénom ; elle est dite : " enfant de sexe féminin, fille posthume de défunt Nicolas Vinot et de Françoise Chevery son épouse, incontinent après sa naissance et tombé dans un danger évident de mort, a été baptisé par la sage femme … " Restée seule pour élever ses deux premiers enfants pendant plus de deux ans et demi, Françoise Chevery se remariera le 16 septembre 1773 à Beurey-sur-Saulx avec Sébastien Savanne. D'après les statistiques, les couples qui pouvaient fêter leurs noces d'or ne représentaient qu'à peine 3 pour cent des ménages. Cela tenait à la brièveté d'espérance de vie à cette époque et d'après les démographes, on estimait autrefois qu'une femme sur cinq était veuve et un homme sur quatre était veuf. Une veuve restée seule avait beaucoup de mal pour élever ses enfants et assez souvent elle attendait à peine le délai de deuil en vigueur pour épouser un nouveau conjoint ; du moins attendait-elle le délai de viduité afin de ne pas se remarier tout en étant encore susceptible de porter en elle un enfant de son défunt mari. Françoise Chevery aura attendu un peu plus de temps que la moyenne statistique pour refaire sa vie. De sa seconde union avec Sébastien Savanne, verront le jour une fille et deux garçons, demi sœur et demi frères des enfants Vinot. C'est le fils aîné, Pierre Vinot, né le 13 mai 1768 à Vaucouleurs qui assurera la suite de la descendance de notre branche directe. Pierre Vinot n'a pas beaucoup connu sa ville natale de Vaucouleurs n'ayant que cinq ans lorsque sa mère se remaria pour venir s'installer à Beurey-sur-Saulx où elle y décédera le 25 juillet 1795, à l'âge de 60 ans. C'est aux bords de la Saulx que Pierre Vinot passe sa jeunesse et son adolescence et c'est aussi à Beurey-sur-Saulx qu'il fonde sa famille en unissant sa destinée avec une fille du village, Marie Jeanne Caillat né le 15 septembre 1795. D'abord cordonnier, Pierre Vinot exercera par la suite le métier de garde forestier. Pierre et Marie Jeanne formeront une descendance solide puisque pas moins de douze enfants naîtront le leur union. Ils n'hésiteront pas non plus à se déplacer. De Beurey-sur-Saulx, ils gagneront le village de Brillon-en-Barrois vers les années 1798/1799 pour aller par la suite, vers 1810/1811, s'installer à Haironville. C'est dans ce village que le 1er février 1821 décédera Pierre, âgé seulement de 51ans. Marie Jeanne aura encore avec elle plus de la moitié de ses enfants en bas âge. Aucune trace d'un éventuel remariage n'étant trouvée, restée veuve le reste de sa vie elle les élèvera tous avant de s'éteindre à son tour à Haironville le 9 octobre 1850 à l'âge de 77 ans. C'est le quatrième enfant prénommé aussi comme son père, Pierre Vinot, qui assurera la suite de la descendance de notre branche directe. Oh ! Combien de temps n'a t-il pas fallu à mon père pour retrouver la trace de sa naissance ? Mais se ténacité dans les recherches a fini par le débusquer … Il était pourtant bien caché dans les actes de l'état civil de Brillon-en Barrois … car il y figurait, mais vingt trois ans après sa naissance !
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