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Pierre Vinot, forgeron à Haironville, ne fait pas mentir ces statistiques là … Il ne verra malheureusement pas le jour de l'an 1854 et sa famille passera probablement la nuit précédente à veiller son corps comme il était alors de coutume … Triste réveillon de fin d'année … Pierre venait se s'éteindre à Haironville le 31 décembre 1853 alors qu'il n'avait que 53 ans ! Il avait formé une famille de huit enfants, tous natifs d'Haironville et c'est le septième enfant qui continuera la lignée patronymique directe.
Joseph Alexandre Vinot était mon arrière-arrière grand père paternel. Il est né à Haironville le 6 novembre 1837. Comme son père, il va exercer le dur métier de forgeron aux Forges d'Haironville. C'est le 5 juillet 1858 qu'il unira sa destinée avec Louise Rosalie Ninot, lingère, qui plus tard deviendra concierge à l'annexe de l'ancienne filature de Saudrupt. Elle était la fille de Nicolas Charles Ninot et de Anasthasie Larcelet, famille native du village meusien de Nantois. Ces familles forment des lignées de forgerons. Son père était forgeron à Nantois. Son arrière grand-père Antoine Ninot, issu de Gourzon (52) était déjà forgeron en 1778 lorsqu'il épousa Anne Thieblemont originaire de Thilleux (52). Son fils Jean Ninot exerçait aussi la même profession à Gourzon (52) lorsqu'il se maria avec Marie Carchon, issue elle elle-même d'une famille de forgerons dont le père Pierre Carchon exerçait ce métier à la Forge du Chatelier à Louvemont (52) Les relevés collatéraux de ces familles cousines montrent encore et à beaucoup de niveaux ce même métier de forgeron.
Sur les quatre témoins de leur mariage, trois sont aussi des forgerons et le quatrième est un maréchal ferrant. Le couple reste aussi sédentaire dans la commune d'Haironville et trois enfants (l'aînée décédera en bas âge) seulement voient le jour de cette union car Joseph Alexandre décède à la fleur de l'âge.
Joseph Alexandre Vinot n'avait seulement que 28 ans le jour de sa mort et il semble qu'il avait cependant déjà " bien géré sa barque " Lui non plus ne fera pas mentir les statistiques qui montrent, selon certains historiens, que peuvent se classer ensemble les métiers de meunier, d'aubergiste et de forgeron comme étant des métiers offrant un pouvoir d'achat économique et social plus important que d'autres métiers exercés à la campagne.
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