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S'il y avait aussi encore une personne à qui je voulais rendre hommage, c'est bien à “Mademoiselle Germaine” … Rendre hommage à sa mémoire pour tout le dévouement dont elle a fait preuve pour les habitants de Saudrupt ... J'ai des souvenirs de jeunesse, mais je ne suis pas le seul, et en particulier des souvenirs d’elle lorsqu'elle venait faire des piqûres aux malades et encore lorsque ma mère avait des inquiétudes sur notre santé, comme le faisaient aussi beaucoup de mères de famille de Saudrupt : On allait “trouver” Melle Germaine ! On allait lui demander son avis et elle n'avait pas son pareil pour dispenser ses recommandations et ses conseils avisés, puis elle avait tout de suite sur les lèvres les mots qu'il fallait pour rassurer son monde … Elle n'hésitait pas le plus souvent à laisser ce qu'elle était en train de faire pour se rendre auprès d'un malade, adulte ou enfant, elle observait, conseillait et parfois indiquait quelques remèdes d'urgence. Lorsque qu'elle avait évalué le degré de gravité c'était elle-même qui téléphonait au Dr Léon Prin de Lisle-en-Rigault pour lui demander de passer à Saudrupt. Je remercie Madame Lanvin qui a bien voulu me communiquer quelques documents familiaux sur cette belle figure de Saudrupt. Je remercie aussi Monsieur Claude Choiset, le neveu de Mademoiselle Germaine, pour avoir bien voulu accepter de rédiger le texte qui suit en souvenir de sa tante. Je les remercie tous les deux pour leur aimable autorisation de publication. "Elle est née le 21 janvier 1892 à La Chapelle-aux-Lys, petite commune du département de la Vendée, maintenant regroupée avec dix-huit autres communes voisines pour former " le Pays de la Châtaigneraie ". Son père était alors en garnison tout près de là, à Fontenay-le-Comte. Orpheline de père à l'âge de dix sept ans, elle a d'abord aidé sa mère qui n'avait que peu de moyens financiers. Pendant la guerre de 1914/1918, elle a été infirmière militaire au Château de Jean d'Heurs transformé en hôpital. Après l'Armistice, elle est restée infirmière militaire et a pris part à l'affaire de Sandjak d'Alexandrette en Syrie, puis à la campagne du Rif au Maroc. A la fin des années vingt, après un an de sanatorium, elle est revenue dans sa famille et a travaillé dans une organisation philanthropique. Elle habitait chez son frère et fut une deuxième mère pour ses quatre neveux et nièces. A partir de 1935, elle résida plus souvent à Saudrupt et ne revenait à Paris que pour l'hiver. Elle reprit du service pendant la campagne de 1940. Sa vie fut un dévouement perpétuel pour sa famille et aussi pour les gens de Saudrupt qui savaient pouvoir faire appel à elle en cas de difficultés. Elle est décédée en février 1982 à la Clinique de Bagnolet, et a été inhumée dans le cimetière de Saudrupt." C.C. Paris. Mars 2007.
Mademoiselle Germaine Choiset
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