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Epoque de mes jeunes années J'ai eu la chance de connaître mon arrière-grand-mère paternelle, Pauline, jusqu'à l'âge de douze ans. Je n'ai pas connu son mari, mon arrière-grand-père. Il n'avait que cinquante-cinq ans lorsqu'il est mort assez brutalement en avril 1917, emporté par l'épidémie de grippe dite " espagnole ". Cette épidémie à cette époque, en France, a causé plus de morts que la première guerre mondiale de 1914-1918. Aussi loin que je puisse remonter dans ma mémoire, je n'ai pas le souvenir d'avoir beaucoup entendu parler de lui en famille. Pourtant, les archives familiales conservent plusieurs photographies de lui. Les informations le concernant ne sont que celles rassemblées par la généalogie et que j'ai transcrit dans le recueil " Fragments, sur la branche ascendante des Vinot " auquel ma famille peut se référer -Décembre 1994- IL était natif de la commune d'Haironville, petit village distant de quelques kilomètres de Saudrupt. J'ai conservé un excellent souvenir de mon arrière-grand-mère. A chaque fois que je repense à elle, j'ai l'impression qu'elle est toujours présente. Aujourd'hui encore, malgré les quarante-cinq années qui se sont écoulées depuis son décès, rien n'est changé dans mon cœur. Je la revois toujours, assise du matin au soir sur son grand fauteuil. Complètement sourde à cause de son grand âge, elle restait le plus souvent dans une grande immobilité et, lorsqu'on y prêtait attention, seules ses lèvres laissaient percevoir le frémissement de son esprit.
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C'était Dédette qui avait satisfait ma curiosité d'enfant en m'expliquant les ferventes prières récitées par sa mère, ses récitations et ses méditations du Chapelet. Quelques années plus tôt, elle sortait encore un peu dans son jardin que cultivait à cette époque papa. Je la revois appuyée sur un outil de jardin en guise de canne, tirant ça et là quelques mauvaises herbes dans les plantations. Plus loin encore dans le temps, lorsque j'avais peut-être cinq ou sept ans à peine, je la revois. Elle nous emmenait, ma sœur Josyane et moi, dans les champs pour cueillir quelques pissenlits destinés aux deux ou trois lapins qu'élevait encore ma grand-tante. Dans un petit village comme Saudrupt, la circulation des voitures était quasi nulle. Nous étions dans le début des années 1950, c'est dire combien la circulation automobile était très réduite. Pourtant, elle exigeait que nous lui donnions la main, même sur le chemin de terre conduisant dans les champs. Il nous fallait être vraiment entré dans un pré pour qu'elle consente à nous lâcher.
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