Merci à Mme Bernadette Jedor pour ces portraits et son autorisation de les publier ici
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La grande croix derrière l'autel
Il a fallu également refaire une nouvelle croix pour soutenir le Christ. Celle-ci a une histoire particulière que peu de personnes connaissent, car le bois de cette croix monumentale est relié au martyrologue de la Vallée de la Saulx. En effet, réalisée entièrement à la main par Etienne, le bois provient d'une poutre en partie calcinée qui avait été dégagée des ruines de Robert-Espagne après la tragédie du 29 août 1944. Cette poutre a été fournire par un donateur anonyme et ce long travail de remise en état, Etienne Jedor l'a fait spontanément, discrètement et bien entendu bénévolement … choses devenant de plus en plus rares de nos jours !
Cette synthèse est rédigée d'après un échange de correspondances de mai 1988 entre Bernadette Jedor et mon père. Echange qui faisait suite à la parution de notre ouvrage " Saudrupt, Petite histoire "
Sa restauration date de l'année 1952. Il se trouvait auparavant dans le grenier de l'ancien presbytère. C'est Mademoiselle Germaine Choiset qui l'a sorti de sa relégation. Elle l'a apporté sur son dos jusque chez Etienne Jedor, qui habitait à cette époque la maison qu'occupent aujourd'hui Jean et Jacqueline Lemoine. Elle avait demandé à Etienne s'il voulait bien le remettre en état et il avait aussitôt accepté d'entreprendre cette tâche. Le corps du Christ était recouvert d'une peinture rose ; ce qui expliquait son bon état relatif de conservation. Il était par contre transpercé de balles, sans doute des effets de la dernière guerre et il manquait des morceaux ici et là. La croix était tombée en poussière n'ayant possédé pour sa part aucune protection. Dans cette période, Etienne avait la jambe dans le plâtre suite à un accident. Avec son épouse Bernadette ils ont passé des heures et des jours entiers à décaper ce beau Christ en bois pour lui redonner son aspect d'origine. Il est taillé dans du cœur de chêne qui date, d'après les estimations faites alors, d'avant 1700. Etienne lui a refait des cheveux, puis des doigts, il a masqué les trous des balles dont il avait été criblé, etc. Ensuite, il l'a poncé puis ciré.
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