A quelle époque Jean Baptiste Beaumont arrivera t-il à Remiremont ? Fils du meunier de Holving, y vient-il compléter son apprentissage (comme compagnon ?) chez Charles Moineau meunier aux grands moulins de Remiremont ? Généralement, ce métier s'apprenait dès l'enfance. II y avait une grande complicité entre le père et le fils. Le fils apprenait une chose et une autre suivant son âge. II n'était pas rare que l'on soit meunier de père en fils, au moins jusqu'à la Révolution de 1789. II n'était pas inaccoutumé non plus que les enfants de meuniers épousent les enfants d'un autre meunier. II semble donc que Jean Baptiste n'ait pas échappé à cette coutume rencontrée en généalogie, car il est assez souvent montré que "les meuniers étaient tous plus ou moins cousins" Toujours est-il que travaillant fort probablement chez Charles Moineau, il épousera une de ses filles, Marie Charlotte. Pourquoi a-t-il changé son patronyme Bauman en celui de Beaumont ? L'a-t-il fait au moment de son mariage ? Cela n'est pas évident car sa signature au bas de son acte de mariage est déjà bien formée, nette, précise et très lisible. Par cette modification de patronyme a-t-il voulu "franciser" son nom ? Si le patronyme de Bauman n'était pas insolite en Moselle, pouvait-il l'être plus dans les Vosges ? En l'état actuel des recherches nous n'en connaissons pas plus. Y a-t-il eu un acte quelconque enregistrant cette modification ? Ce n'est pas certain ! Son acte de mariage de 1785 ne nous apprend guère de choses particulières, si ce n'est que sa mère Elisabeth Schneider, se trouvait être aussi sa tutrice depuis la mort de son père le 15 février 1742 à Holving. (les éventuels actes notariés ne semblent pas encore avoir été recherchés). Egalement que sur la publication de trois bans dans chacune des communes, il n'y eut qu'une seule publication au Val d'Holving (dispense obtenue, lettre du curé de Val d'Holving pour dispense des deux autres bancs par devant notaire royal du bailliage de Sarreguemines -archives non encore exploitées pour ces recherches-).Que les fiançailles ecclésiastiques n'ont pas eu lieu dans ce diocèse. Les témoins étaient Jean François (Georges?) Bauman, meunier du dit Maisons Neuves, près de Pont St Vincent, bailliage et diocèse de Nancy, frère aîné du marié et venu exprès pour assister à son mariage; Marc Valentin, oncle maternel et curateur (chargé par la loi de l'administration des biens et des intérêts d'un mineur) - ce terme de curateur semble bien prouver qu'il y a eu des actes officiels au moment du décès de père et il conviendrait d'en faire la recherche -; de François Pilot, beau frère; de Nicolas François André, voisin et ami de la mariée; ces trois personnes étant dites "bourgeois de Remiremont". Ce qui peut expliquer la publication d'un seul ban, à la place des trois habituels, c'est fort probablement la précipitation dans laquelle aurait pu avoir lieu ce mariage. C'est sans doute la naissance du premier enfant qui en est la raison. En effet un petit Jean François a vu le jour le 9 novembre 1785, soit à peine deux mois après le mariage de ses parents ... et ceci explique peut être cela ! Revenons maintenant aux moulins de Remiremont ... Le 23 décembre 1790, ceux-ci sont mis en adjudication à l'Hôtel de Ville de Remiremont au plus offrant et c'est ainsi que Jean Baptiste Beaumont semble avoir succédé à son beau père, Charles Moineau, dans son activité de meunier. Toujours est-il que Jean Baptiste Beaumont a été le titulaire du marché en signant un bail de neuf ans dont l'entrée en jouissance avait été fixée au premier janvier 1791 pour prendre fin le premier janvier 1800 et moyennant canon (loyer) de 4574 livres de Lorraine, l'an, payable mensuellement et avec le cautionnement de Charles Moineau et d'un certain François Tiriet, négociant à Remiremont. II semble donc plus que probable que Charles Moineau se soit retiré de son activité de meunier au profit de son gendre.
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