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Dans cet acte, les époux Bailly-Grosjean font interrompre la prescription trentenaire en faisant convertir la créance constituée en une créance à terme, mais sans déroger aux droits primitifs des créanciers. Apparaissent, par ailleurs, comme héritiers de Jean Claude Martinet : François Hippolyte pour 50%, Jean Félix, son frère, pour 50%. Mais ce dernier étant fort probablement déjà décédé à cette époque, ce sont ses enfants qui arrivent à sa place pour 375 francs chacun. Si le troisième fils, Jean Charles, n'apparaît pas, il y a tout lieu de penser qu'à cette date il était déjà décédé sans postérité de son union en 1820 avec Françoise Yard. Il me semble d'ailleurs que ce soit cette dernière, qui d'après les tables des mariages de Brillon, se remarie dans cette commune le 13/2/1823 avec Claude Zaccharie Heuillon, car lors son mariage en 1820, il est indiqué l'âge de 21 ans et à son second mariage en 1823 l'âge de 24 ans. Le 19 août 1855, le couple Claude Bailly et Françoise Grosjean, son épouse, revendent à leur tour la propriété, toujours pour la même somme de 3000 francs à François Hippolyte Martinet. Ce dernier, déjà propriétaire de la moitié, n'aura que l'autre moitié à payer. Il versera d'ailleurs cette somme non pas aux vendeurs (ce qui prouve bien qu'ils n'avaient pas réglé leur achat de 1852 et qu'antérieurement à eux il en était de même pour les vendeurs Hommenchouk-Charuel puisque la propriété était restée dans la famille Martinet), mais à ses neveux et nièces comme héritiers de leur père décédé et à hauteur de 375 francs chacun. Sur les quittances, nous retrouvons seulement la trace de Jean Emile (il est alors compagnon maréchal ferrant, apprenant le métier à Saudrupt avec son oncle) et de Marie Célestine Ozénie (c'est avec cet orthographe qu'elle signe). En ce qui concerne Adolphe, qui doit encore se trouver en Algérie, et Marie Eulalie Léonie, l'acte ne montre pas de quittance en ce qui les concerne. Entre 1852 et 1855, la propriété change physiquement de mains pour passer dans deux familles différentes. Malgré des actes de ventes notariés normaux et compte tenu du non acquittement des acquéreurs successifs, elle finit par retourner à la famille Martinet. Dans cette maison, au début du XIX ème siècle, deux générations Martinet auront exercé le métier de maréchal ferrant. Un mot encore, sur cette première moitié du XIX ème siècle, pour dire que le village de Saudrupt était animé. En effet, en 1837, la filature " Les Fils de Colard Frères " se développait et la commune comptait environ six cent habitants. Plus d'une vingtaine de professionnels vivaient de leur métier sur place. Il y avait un aubergiste, un boulanger, un bonnetier, un charpentier, un bûcheron, un cordonnier, un boucher, un cabaretier, un laboureur, un marchand de bois, un maître de Poste, un meunier, un maréchal ferrant, un maçon, un menuisier, un tonnelier, un tisserand, un vitrier, un notaire, un officier de santé, un percepteur, un instituteur et un curé. En 1865, une partie est vendue au couple Douillot-Maginot, puis en 1869 ce même couple achète la seconde partie et cette année là, les deux habitations se trouvent réunies en une seule maison. Monsieur Douillot décède. Sa veuve se remarie avec Monsieur Henry et en 1902, ce nouveau couple procède à un échange avec Monsieur Noël pour récupérer le petit bâtiment de l'ancienne foulerie. Ainsi, dès le début du XX ème siècle, les trois parties se trouvent réunies en un seul bloc. En 1912, le couple Meyer-Chenut en devient propriétaire, et s'installe aussi négociant en vins puis vend l'ensemble, en février 1919, à nos grands parents paternels, Albert Vinot et Elise Decrion. Ils reprennent également le commerce de spiritueux et vins en gros qu'ils exploitent jusqu'en avril 1929. Albert Vinot décède en 1933, sa veuve conserve la maison et la partage en 1959 à ses deux fils Pierre et Maurice. Pierre vend sa partie en 1985 et la maison se trouve à nouveau divisée en deux parties.
Maison natale
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