La profession de marcaire, était assez régulièrement rencontrée : C'est une profession propre aux Vosges et qui n'est autre que celle de fabricant de fromage. Selon la tradition, c'était au moment de la St-Urbain (25 mai) que les marcaires montaient vers les hauts pâturages pour n'en redescendre qu'à la St-Michel (25 septembre) Ils emportaient sur leur dos leurs ustensiles à fromage et poussaient devant eux leurs troupeaux, puis s'installaient dans leur marcairerie. La marcairerie était un petit chalet en bois dont le toit était consolidé par des grosses pierres afin de mieux résister à la violence des tempêtes. La marcairerie comprenait généralement deux pièces. Dans l'une dormait le marcaire et dans l'autre étaient installés les instruments nécessaires à la fabrication du fromage. C'était un excellent fromage un peu fermenté, à pâte molle et au doux parfum. Différent des fromages de ferme, car au contraire du fromage des fermes, le lait des marcaireries était réchauffé dans des gros chaudrons de cuivre afin d'amener le lait tiré la veille à la température du lait fraîchement tiré. Les ressources d'appoint de cette contrée provenaient du travail du bois, de la distillerie des eaux-de-vie, de l'extraction des granites et à la fin du 18ème siècle du travail du textile. Cette industrie très diffuse dans les vallées était essentiellement cotonnière et dépendait de l'importation de la matière première. La localisation excentrée par rapport aux sources d'approvisionnement et l'insuffisance de modernisation ont contribués au déclin des industrie textiles dans les Vosges. Quant au tabellion, cette profession que l'on relève dans les actes, cette profession n'était autre que celle de notaire, comme on dit aujourd'hui. Le gruyer, quant à lui, était l'officier préposé autrefois aux délits forestiers. Parmi les particularités qui méritent encore d'être citées, notons encore qu'à St-Maurice-sur-Moselle, située au débouché de la Vallée des Charbonniers (Koehlerthal) qui s'ouvre et part profondément dans la montagne, farouche comme ses anciens habitants, dit-on … On prétendait que les habitants descendaient de familles suédoises et allemandes embauchées au 17ème siècle pour l'exploitation des mines de cuivre et de charbonnage. Ces " étrangers " se seraient tenus très longtemps à l'écart, ne se mariant qu'entre eux et conservant leur propre langue. Ce noyau allogène est aujourd'hui totalement fondu dans la population. En se rendant de St-Maurice au Ballon d'Alsace par le Haut des Ordons, on découvrait encore dans les années 1980, une ancienne marcairerie nommée " La Jumenterie " En 1579, il existait à cet endroit une petite pelouse dont Henri II, Duc de Lorraine, décida d'y transférer en été son élevage de chevaux. C'est vers juillet 1619 que débutèrent les travaux de construction de La Jumenterie dont les écuries et logements coûtèrent 508 francs barrois. C'était à Vagney que se faisaient l'hivernage et les saillies. Cet établissement ne fonctionna que 6 étés et furent abandonnés à la mort du Duc. En 1631, lors de l'adjudication, cette pelouse fut attribuée à un nommé Thomas Parmentier, moyennant canon de 160 francs barrois et les bêtes à corne reprirent le chemin de la chaume. Existe-t-il un lien de parenté entre ce Thomas et les Parmentier de ma généalogie qui furent cultivateurs aux 18ème et 19ème siècles ? … Qui pourra me le dire ? Dans cette région de la Vallée de la Haute Moselle, par rapport aux familles concernées de ma généalogie, le nombre d'enfants relevés ne semble pas très élevé. De un à quatre au plus ; la moyenne se situant à deux enfants (mais tous n'ont pu encore être relevés) ; donc cette indication de fécondité ne présente pas un caractère absolu ! Pour les filles, les prénoms qui reviennent le plus souvent sont Marie, Anne et Catherine, mais souvent on rencontre le nom composé de Marie Anne. Viennent ensuite les prénoms de Jeanne et de Marguerite. Pour les garçons, c'est le prénom de Nicolas qui revient le plus souvent, suivi de ceux de Jean et de Joseph, puis viennent régulièrement ceux de Demenge et de Dominique. Cette brève étude permet de pouvoir mieux situer cette concentration d'ancêtres dans le temps et dans l'espace et d'avoir une idée plus concrète de ce que pouvait être leurs vies d'alors.
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