E P I D E M I E S Au XVIème siècle, les épidémies étaient malheureusement chose courante du fait de l'insécurité des temps qui provoquait de trop fréquents passages de troupes. Parmi les " maladyes ", c'était la peste surtout qui avançait comme une traînée noire et aussi la lèpre, mais celle-ci dès le milieu du XVIè siècle ne frappait déjà plus les classes aisées. La peste passera en 1513 et en 1517. Elle était générale en Lorraine et dans le Barrois en 1522 ; elle durait encore en 1630. Quand la maladie se déclarait, Bar fermait ses portes et posait des barrières aux limites des quartiers atteints. Foires, marchés étaient suspendus. Une taille spéciale était demandée aux citadins pour soigner les malades. Des processions avaient lieu en portant la châsse de St-Maxe à travers la ville. On tenait des prières publiques, car la peste était considérée comme un châtiment divin. Plus tard, au début du XIXème siècle, un terrible fléau, le Choléra, parti de l'Inde en 1817, poursuivait une marche lente en ravageant successivement la Chine, la Russie, la Pologne, l'Angleterre. Déclaré à Paris le 22 mars 1832, il se reproduisit dans 27 départements dont la Meuse. En 1854, on dénombrait 144 000 morts dans 54 départements français. Saudrupt, grâce certainement à un certain niveau d'hygiène déjà existant, ne déplora qu'une quinzaine de morts, c'est à dire un peu moins de 4 % de la population. Dans la commune, le choléra allait nécessiter la création d'un nouveau cimetière. 24 Juin 1832 Le Maire expose au conseil municipal que par suite du terrible fléau du choléra, le cimetière ordinaire devant et derrière l'église est top petit pour contenir les morts et que l'on ne peut, sans exposer les habitants à un fléau non moins terrible que celui qui accable en ce moment cette malheureuse commune, réunir les cadavres qui ne sont enterrés que depuis 2 ou 3 ans, qu'en conséquence il est nécessaire et indispensable d'établir un nouveau cimetière et d'interdire l'usage de l'ancien cimetière au centre du village, que les sieurs Jean Hervelin, tisserand et Mansuy-Brêche, bûcheron sont propriétaires d'un terrain au lieu dit " au chemin de Lisle ", situé au nord du village, à la distance voulue par la loi ; ayant proposé de vendre la quantité de 6 ares 92 centiares (ou 20 verges) moyennant une somme de 300 Francs, ce qui fait 15 francs la verge, il croit qu'il est de l'intérêt de la commune d'accepter ces offres, attendu que le prix n'est pas trop élevé et que d'ailleurs il y a urgence, sur quoi le conseil a décidé que l'acquisition serait faite. Ont signé : G. Marche - Louis Henry - Louis Barat - H. Briot - F. Guérin - J.B. Heuillon - N. Grandpierre - Laffineur- Gillet - Goffard 18 Novembre 1832 Le conseil décide de vendre la coupe affouagère pour l'ordinaire de 1833 qui est la seule ressource de la commune, pour subvenir aux dépenses à faire, entre autre, le paiement du terrain du nouveau cimetière. 10 Février 1833 Le Conseil Municipal a manifesté le désir que le nouveau cimetière soit entouré d'une clôture de pierre de taille qui devra avoir 45 mètres de longueur sur 15 mètres 33 de largeur. L'estimation en sera faite par un homme d'art désigné par le conseil, qui ne croit pas nécessaire pour des travaux aussi simples d'avoir recours à un architecte dont les remises et prétentions sont toujours trop élevés. 31 Mars 1833 Le conseil municipal est d'avis de confier la direction des travaux (Après les justes observations de Monsieur le Préfet) à Monsieur Philippe Robert, architecte à Bar le Duc, qui sera chargé d'en dresser le devis après avoir pris l'avis du conseil. 9 Février 1834 Le sieur Etienne Marguet, maçon ayant exécuté les travaux de clôture du cimetière, conformément au devis dressé par Monsieur Robert architecte, touche une somme de 2.419 Francs et 69 centimes.
Aller au cimetière en suivant l’abbé
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