L'invasion Russe en 1814 … Napoléon aurait pu périr à Saudrupt !!! Copie d'un document historique donné le dimanche 11 mai 1858, à M.Jean Régnier par Melle Germaine Choiset de Saudrupt. Auteur inconnu. " Pendant que le centre du département de la Haute Marne était déjà occupé par l'ennemi, l'armée de Blücher qui avait été accueillie à Nancy comme une armée libératrice, pénétrait dans le nord-est de la Haute Marne par la route de Ligny à St-Dizier, via Stainville ; traversait les territoires de Wassy et de Joinville, se dirigeant du côté de Bar-sur-Aube pour opérer sa jonction avec l'armée du Prince Schwarzenberg et marcher de concert sur Paris. Toute la région fut inondée de troupes ennemies du 18 au 27 janvier 1814. Le corps Russe du Général Lanski resté en arrière de Blûcher avec 70 canons et 15000 fantassins était à St-Dizier les 25,26 et 27 janvier et s'échelonnaient dans les villages autour de cette ville, suivant le Maréchal Blücher et se proposant de rejoindre en même temps la grande armée Austro-Russe du Prince Schwarzenberg. Napoléon espérait l'empêcher de faire cette jonction, mais quoique agissant avec alerte, l'Empereur ne put-être à St-Dizier que le 27 janvier au matin. Le Duc de Reggio cantonné à St-Dizier avait la mission de couvrir l'armée dans son mouvement. Or le Sire avait ensuite appris par un rapport du Colonel Latour-Froisseau qu'Alnois-en-Perthois était occupé par une cinquantaine de chevaux, que 400 ou 500 cavaliers s'étaient retirés à Stainville, que 500 chevaux avaient traversés la route de Bar, venant du bois de Troisfontaines et marchaient dans la direction de Ligny. Le 28 janvier 1814, il dirigea sa cavalerie sur Saudrupt avec 6 pièces de canons, 400 hommes d'infanterie au pont de Saudrupt et 6 pièces de canons à Chancenay. Or Blücher était passé plus au sud par Joinville, le Duc de Raguse suivit l'armée française à Montier-en-Der jusqu'à Brienne-le-Château où l'Empereur attaqua victorieusement Blücher le 29 janvier 1814, mais ne put l'empêcher de se réunir avec Schwarzemberg. Après la bataille d'Arcis-sur-Aube le 20 mars 1814, Napoléon désespéré d'arrêter les coalisés dans leur marche sur Paris imagina de se porter vers l'Est pour rallier les garnisons des places fortes. Lors de la seconde bataille de St-Dizier, alors que le Général Treilhard refoulait le restant de la cavalerie ennemie sur la ville, le Maréchal Oudinot, duc de Reggio, y entrait au pas de charge, le gros du corps ennemi fut poursuivi jusqu'à la nuit du 26 mars 1814 sur la route de Bar par le septième corps et les dragons du Général Treilhard. Cette journée coûta à l'ennemi 30 bouches à feu et environ 4000 hommes. Notre armée n'avait qu'à peine perdu 300 hommes. Après le combat livré entre Chancenay et Saudrupt, l'Empereur rentra à St-Dizier à huit heures et demie du soir. Il faisait un temps superbe, les troupes qui avaient été à la poursuite de l'ennemi restèrent bivouacquées sur la route de Bar. Cette route offrait un très beau coup d'œil par les feux allumés de distance en distance par les soldats. "
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