LA FABRIQUE PAROISSIALE Sous le terme "Fabrique de l'église paroissiale", on entend tout ce qui appartient à cette église, tant en ce qui concerne les fonds et les revenus affectés à l'entretien et à la réparation de l'église, qu'en ce qui concerne l'argenterie, les luminaires, les ornements, les vases sacrés, le linge, le pain, le vin, l'encens, le paiement des sacristains, des chantres et des organistes. Elle pourvoit encore à l'entretien de l'église, du presbytère et du cimetière, etc. Elle administre les aumônes et les biens, les rentes et les perceptions autorisées par les lois et les règlements. Elle gère aussi les sommes supplémentaires fournies par la commune, et d'une manière générale tous les fonds qui sont affectés à l'exercice du culte, soit en réglant les dépenses qui y sont nécessaires, soit en assurant les moyens d'y pourvoir. Les fabriciens sont les personnes chargées de la fabrique d'une église, mais on les nomme plus communément "marguilliers". Ce nom est surtout donné à chacun des trois membres pris dans le conseil de fabrique parmi les fabriciens. Ceux-ci composent un bureau constitué d'un président, d'un secrétaire et d'un trésorier. Les marguilliers sont chargés de dresser le budget de la fabrique, de préparer les affaires qui doivent être portées au conseil, d'exécuter ses délibérations, et de diriger l'administration journalière du temporel de la paroisse. Ils gèrent l'emploi des fonds des legs et des donations. A la délibération du conseil, sont soumis le budget de la fabrique, le compte annuel de son trésorier et l'emploi des fonds excédants les dépenses du montant des legs et donations ainsi que le renvoi des capitaux remboursés. Sont encore soumises à délibération toutes les dépenses extraordinaires de la paroisse ainsi que les procès à entreprendre ou à soutenir, les baux emphytéotiques ou à longues années et les aliénations ou échanges. Enfin, les marguilliers dressent le budget de la fabrique d'église et préparent les affaires qui doivent être portées au conseil. Ils sont encore chargés de l'exécution du temporel de la paroisse.
Les budgets de la Fabrique de l'église de Saudrupt ont été fait avec grand sérieux, comme en témoigne dans les pages suivantes, celui de l'année 1905. Autant que puisse en témoigner le Registre des délibérations du Conseil de Fabrique de Saudrupt, il montre que les marguilliers ont toujours bien tenu leur rôle. Un exemple parmi d'autres, illustre bien le degré de pertinence avec lequel ils exerçaient leur mission.
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Le 29 avril 1878, Jean Thomas Claquin natif de Saudrupt, officier de santé, meurt à Hattonchatel après avoir rédigé son testament cinq mois plus tôt. Dans celui-ci, il lègue à la Fabrique de Saudrupt une somme de 6.000 francs qui doit être employée à l'acquisition d'une cloche destinée à l'église et de lui donner le nom de Marie Cécile Claquin, sa fille. A charge pour la Fabrique de faire célébrer un service solennel pour les membres défunts de la famille du testateur. Au cours de sa réunion du 20 juin 1878, le Conseil de Fabrique convoqué au lieu ordinaire de ses séances, fait lecture du testament. Il accepte ce don et s'engage à en remplir les conditions. A l'occasion du service solennel et unique demandé par M.Claquin, il engage une dépense de 177 francs se répartissant ainsi : 25 francs pour drap mortuaire et ornementation, 50 francs pour cierges, 10 francs pour grand tapis, 30 francs pour les autels de la Ste Vierge et de St Joseph, 12 francs au chantre, 15 francs aux prêtres assistants, 10 francs au célébrant, 10 francs au diacre et sous diacre, 5 francs au sacristain, 5 francs aux enfants de chœur, 3 francs à l'organiste et 2 francs au sonneur. Ont signé : Colard - E.Mongin - J.Renaut - Dumont - Convers.
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