UN FAMEUX PROCES … Quand l'Etat voulait récupérer la forêt ... C'est par l'ouvrage de O.Toussaint, inspecteur des forêts " Histoire des Forêts dans les hautes vallées de l'Ornain et de la Saulx " Imprimerie Chuquet à Bar-le-Duc, 1898 que l'on apprend qu'en 1812 l'Etat entreprend un procès en restitution contre les anciens seigneurs de Saudrupt. Voici donc la retranscription intégrale de ces pages : " Par acte notarié en date du 5 avril 1600, Charles de Lorraine, duc de Guise et de Chevreuse, vendit à Jean de Comytain, seigneur de Beaulieu, une partie de la terre de Saudrupt, faisant elle-même partie de la baronnie d'Ancerville, avec promesse de garantir cette vente de tout trouble et empêchement quelconque, et sous faculté de rachat pendant trois ans, faculté qui n'a point été exercée. La seigneurie de Saudrupt, augmentée par diverses acquisitions, se trouvait à la fin du 18ème siècle entre les mains de Pierre Antoine et Pierre Henry Bourlon, qui l'avaient achetée, en 1779, de Pierre de Gamond. Dans leur dénombrement du 1er décembre 1779, ils déclarent avoir à Saudrupt, château, haute, moyenne et basse justice, gruerie, double part dans les affouages communaux, moulins, terres, cens et redevances divers. Ils possèdent sur le finage quatre bois contenant en tout 265 arpents à la grande mesure, qui font 424 arpents, mesure d'ordonnance : Le bois Monsieur et La Vau Raux, de 81 arpents, entre les bois du roi et les terres, Le bois du Ban, de 49 arpents, entre les bois du roi et ceux du seigneur de Sommelonne, Le bois de l'Essarty, de 26 arpents, entre les bois du roi et ceux des religieux de Jeand'Heurs, Le bois de Lisle, de 109 arpents, formant pointe entre les bois du roi et les terres de Saudrupt. Le 4 février 1782, un arrêt de la chambre des comptes de Bar déclare recevoir cet aveu et dénombrement, sauf les droits du roi et d'autrui, aux charges et conditions ci-après, savoir : Que dans les comptes du domaine, qui reposent aux archives de la Chambre des comptes avant l'année 1530, la dite terre et seigneurie de Saudrupt est rapportée avec les droits et biens en dépendant ; Qu'il résulte, tant des dits comptes du domaine, que d'un état de la dite seigneurie du 28 mai 1605, que du domaine des ducs de Bar, au dit Saudrupt, dépendaient les droits de guet et garde, la mairie du dit lieu, une taille abandonnée montant à 15 livres, des menus cens, les moulins, pressoirs, four, la rivière, un bois dessus Saudrupt dit le bois Le Seigneur, onze fauchées de prés, une pièce de terre de 20 journaux appelée l'Essartie, tous les quels biens et droits ci-dessus et reportés ès comptes, ainsi que la haute, moyenne et basse justice sont déclarés être de nature domaniale. (ADM 3 327 f° 229)
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