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Celles et ceux qui voudront analyser beaucoup plus en détail cette période peuvent toujours se reporter aux documents suivants m'ayant permis de retracer sommairement cet épisode historique qui a plus particulièrement touché le village de Saudrupt : - JMO du 1er RAC du 13 au 16 juin 1940 (SHAT Vincennes) - JMO du 3ème RIC du 13 au 16 juin 1940 (SHAT Vincennes) - JMO de la 1ère DIC du 13 au 23 juin 1940 (SHAT Vincennes) - JMO 6ème et 8ème Panzer Division du 14 au 16 juin 1940 (Bundesarchiv Militärarchiv Freiburg) - Les combattants du 18 juin , Tome 1, Le sang versé, par Roger Bruge aux Editions Fayard, mars 1985 Pendant ce temps, pour la population du village, c'était l'évacuation … l'exode … le village livré à l'abandon … ses habitants errants sur les route de France pour tenter de rejoindre la zone libre … Que se passait-il ? Je reproduit ici, in extenso, un article paru dans "Saudrupt de Haut en Bas", bulletin communal n° 12 d'octobre 1998 et intitulé "Vécu de 1939/1940 à Saudrupt" sans signature d'auteur. Les noms soulignés renvoient sur les fiches en ligne des personnes citées. " Imaginons un seul instant, qu'il nous soit ordonné de quitter nos villages, vers une destination inconnue en emportant que trop peu de choses. C'est ce que les populations du Nord et de l'Est de la France ont souvent subi au cours des siècles et plus particulièrement au début de la guerre mondiale de 1940. Mais revenons au commencement de ces hostilités. La guerre contre l'Allemagne est déclarée le 3 septembre 1939. René Lavandier nous raconte ce qu'il a vécu durant ces mois. Ayant été mobilisé le 1er septembre, comme tout homme en âge de combattre, il se rend à Pommerieu près de Metz. Déclaré " en surnombre ", il est envoyé à Strasbourg puis retour à Metz. De nouveau, il se rend à Châteauroux pour revenir ensuite au camp de Mailly. Jusqu'ici en civil, il reçoit enfin son paquetage et doit servir au 372ème Régiment d'Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (RALVF) René explique que durant cette période " La drôle de guerre ", il travaille dur à la mise en place d'épis. Ces épis sont des bifurcations de voies ferrées raccordées sur une ligne existante, qui permettent d'aiguiller de grosses pièces d'artillerie sur des positions favorables. Au moment des offensives Allemande de juin, il se trouve près de Bitche. L'ordre de repli a été donné. Le capitaine de la batterie, s'étant fait tuer, un sergent prend le commandement. Il dirige ses hommes vers la frontière Suisse dans le but de la longer et rejoindre le Sud. L'armée allemande resserre l'étau et ils se retrouvent à Besançon. Après maintes hésitations, ils entrent en Suisse (ils seront 3 sur 80 à être arrivés jusque là !) Ils sont maintenus dans un village proche de la frontière avec des milliers de militaires, durant six mois. A la fin décembre, par les accords Pétain/Hitler ils se trouvent libérés. Les Alsaciens doivent retourner en Alsace annexée. Les autres ne peuvent en aucun cas se rendre en " zone interdite " dans laquelle se trouve Saudrupt. Ainsi René rejoint Grenoble puis Portvendre en " zone libre " Durant ces quelques mois, René survit en travaillant dans une ferme. Il obtient d'un de ses amis de Troisfontaines, une déclaration prouvant son accueil dans le foyer de ce dernier. Ceci lui permet de passer la ligne de démarcation en bonne et due forme. Prenant des risques pour entrer dans la " zone interdite " René est de retour à Saudrupt le 31 mars 1941. Dans le village, juin 1940 est déjà loin, mais rien n'est oublié. Plusieurs personnes âgées ont bien voulu nous raconter cet épisode de leur vie, que fut l'exode. Le contexte dans lequel nous vivons, ne nous permet pas effectivement d'imaginer ce douloureux départ. Mais en ce début juin, imaginée ou pas, on sait que l'évacuation est imminente et l'on s'y prépare. Les femmes et les enfants, ainsi que quelques hommes ayant dépassé l'âge d'être mobilisés ont auparavant, assuré les travaux printaniers des champs. Ainsi après quelques jours de préparatifs, Saudrupt et la région sont évacués le 14 juin
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