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Une période difficile qui durera de nombreuses années encore, comme en témoigne cette vieille recette humoristique de l'époque qui circulait de main en main pendant les longues files d'attente devant les magasins : " Roulez la carte de VIANDE dans la carte de LEGUMES, puis déposez ces deux cartes dans les tickets de MATIERRES GRASSES pendant au moins 24 heures. Entre-temps, sur la carte de CHARBON, faites brunir la carte de POMMES DE TERRE dans la carte de BEURRE. Chauffez les tickets de CAFÉ en y ajoutant les tickets de SUCRE dans la carte de LAIT. Après le repas, essuyez-vous la bouche avec la carte INDIVIDUELLE, puis lavez-vous les mains avec la carte de SAVON et essuyez-les avec la carte de TEXTILE " Pour revenir à l'exode, notre famille, comme les autres, a quitté le village de Saudrupt : Mon arrière grand-mère Pauline Hallot, ma grand-mère Elise Decrion, ma grande tante Madeleine Vinot et mon oncle Pierre Vinot sont partis à pied avec des brouettes. Ils ont suivi le cortège de réfugiés et de soldats jusqu'à Vouthon-Haut (Vosges). De là, bloqués par les allemands ils sont revenus au village. Leur départ s'est effectué le 13 juin et ils étaient de retour le 23 juin pour constater les dégâts ! Mon père, Maurice Vinot, âgé de 17 ans travaillait déjà à cette époque à la Direction Générale des Contributions Indirectes de Bar-le-Duc. Dans la journée du 13 juin, l'Administration lui avait demandé de se rendre dès le lendemain matin à Montiers-sur-Saulx. Lorsqu'il était rentré à Saudrupt, la famille venait de quitter le village avec la population … Il décida donc de quitter Saudrupt vers 23 heures, en profitant de la nuit pour rejoindre Montiers. Avec son vélo, il rallia Montiers en suivant l'itinéraire Saudrupt - Haironville - Bazincourt - Savonnières-devant-Bar - Longeville et Montiers.
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Il ne reste dans le village que très peu de personnes. En général, des gens âgés qui ne peuvent pas partir, tels M. Nicolas Guérin et son épouse. Ils doivent se réfugier pendant plusieurs jours dans les caves, craignant pour leur vie. L'armée française fait sauter le pont sur la Saulx, afin de retarder l'avancée allemande. Madame Georgette Oswalt et ses deux enfants qui habitent " aux quatre routes " sont montés au village la veille. Ce 14 juin , tout le monde quitte Saudrupt pour rejoindre … Les Charentes ! Les uns partent à pied, les autres en charrette ou plus rarement en automobile. Madame Georgette Oswalt explique qu'elle a eu la chance avec ses enfants de partir en voiture. Emmenés par M.Schmitt, ils doivent emprunter le pont de la Charrière, traverser la prairie et passer à gué pour remonter la vallée de la Saulx. Haironville, Stainville, Montiers, Germisay. Aiguillés de route en route, ils arrivent à Bourbonne-les-Bains, déclarée " ville ouverte ". A cet instant y entre l'armée allemande. Madame Oswalt indignée, voit des français (ses) accueillir le futur occupant avec des bouquets de fleurs. Madame Paulette Guérin accompagnée des siens, est partie avec les chevaux et deux charrettes en prenant le même itinéraire de départ que Madame Oswalt. Voici une anecdote amusante aujourd'hui, parmi beaucoup d'autres. La cage qui renfermait un beau dindon était fixée dessous l'un des véhicules. Les roues à bandage enfonçant dans la prairie, la cage se trouva malmenée et s'ouvrit. L'oiseau à la destinée culinaire passa l'exode dans la nature, ainsi que la plupart des animaux de ferme qui ont dû être mis en liberté. Madame Guérin et sa famille, passé Stainville, voient ce village s'embraser, bombardé par l'aviation Italienne. Après Gondrecourt, ils sont stoppés à Châtenois (Vosges) Madame Louise Lombard et ses enfants accompagnés de quelques personnes de Saudrupt étant passée par les bois pour atteindre Haironville, rejoignent Mirecourt après avoir traversé Neufchâteau. Inutile de continuer, il faut maintenant rebrousser chemin. Ces allers et retours auront durés de 10 à 12 jours. Saudrupt garde sur certaines de ses façades, des traces d'impacts. Les intérieurs des habitations ne sont plus tout à fait en ordre. Du mobilier a été détruit ou volé. Les animaux errent dans la campagne. Mais surtout des soldats, des évacués ont été tués. Ils ont été enseveli sur place, à la hâte. Alors que l'armistice est signé le 22 juin, à la mi-juillet on est toujours sans nouvelles de Paul Oswalt (prisonnier en Allemagne) et René Lavandier est porté disparu. Une nouvelle période difficile commence. "
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