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Cela s'est passé le samedi 31 mars 1883 … et il écrit : " … Il est un peu plus de huit heures. A la forge, on finit de casser la croûte, mais il a en a déjà qui sont près de leur four. Soudain une explosion terrible, qu'on percevra jusqu'à Eurville et à la Noue, réveille en sursaut les hommes assommés par leurs nuit, et secoue Marnaval … Avant que les grilles ne soient fermés, on se précipite aussitôt vers l'usine, de tous les quartiers, hommes, femmes et enfants, serrant les dents, les yeux exorbités sur les lieux d'un drame dont personne ne peut encore imaginer l'ampleur, et l'on se met de suite, comme des bêtes, dans la poussière qui n'a pas fini de retomber, dans la vapeur et le métal rougeoyant qui s'est échappé des fours, à attaquer, à mains nues, les tas de décombres brûlants avec, au fond du cœur, une ultime rage d'espoir … C'est la chaudière N° 5 qui a explosé. Dans l'après-midi, des employés de l'usine passent de maison en maison pour recenser les victimes. Les curieux arrivent par centaines … pour voir, un Marnaval tragiquement silencieux. Et la nuit tombera … Bien des fenêtres, hélas, resteront éclairées par la lueur tremblante des bougies … "
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C'est dans son ouvrage : "La catastrophe de Marnaval, 31 mars 1883" publié en novembre 1983 (Imprimerie du Barrois) que Yvon REGIN relate cette tragédie. Ouvrage aujourd'hui épuisé …
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