La Société du Crédit au Travail Le 27 septembre 1863, Joseph Louis Delbrouck est aux côtés de Jean Pierre Beluze, gendre de Cabet, ouvrier ébéniste, militant icarien et animateur du mouvement de coopération. Ils sont les fondateurs de la Société du Crédit au Travail. Société reconnue comme la première banque populaire de France. La société se propose d'être en même temps une caisse d'épargne pour le travailleur, une société de crédit mutuel entre ses membres et une banque de crédit et d'escompte pour les sociétés coopératives. Jean Pierre Béluze en est le directeur gérant et l'activité de la banque débute le 1er octobre 1863. Parmi les fondateurs avec Béluze et Delbrouck, se trouvent le docteur de Bonnard, ancien disciple de Fourier, Antoine Cohadon , gérant de la société des maçons. Il y a également Kneip, facteur de pianos, puis des gens d'opposition à l'Empire donnent leur adhésion, tels Casimir Perier, Louis Blanc, Georges Clémenceau, alors étudiant en médecine, Ledru-Rollin, Naquet, Alfred Darimon, ancien disciple de Proudhon, Michel Bakounine, révolutionnaire russe, Antoine Favelier, Pierre Leroux, Chaudey, Beslay et d'autres proudhoniens. De nombreux journaux soutiennent l'expérience, tels l'Opinion Nationale, Les Débats, La Gironde … En juin 1864, Joseph Louis Delbrouck fait paraître une brochure, avec vingt sept autres citoyens, intitulée Association Générale d'Approvisionnement et de Consommation, qui préconise la suppression des intermédiaires. La Société du Crédit au Travail laisse apparaître un excellent résultat financier : elle a plus de mille huit cent associés … Mais elle a accordé des avances trop nombreuses et trop élevées, mettant ainsi son capital en péril. Sur quarante huit sociétés auxquelles elle a accordé des avances, seulement neuf se libèrent, dix huit deviennent insolvables et les autres ne peuvent rembourser qu'avec des délais qui portent sur de longues années. Au mois de novembre 1868, est votée la liquidation de la banque et pourtant, on ne trouve parmi les administrateurs, ni négligence coupable, ni impéritie, ni malversation. Seule l'expérience des affaires leur a manqué ! A l'aube de la guerre de 1870/1871, le mouvement coopératif tombera en désuétude et Jean Pierre Beluze qui a pourtant joué un rôle des plus importants sera pratiquement oublié. On parle à peine de lui lorsqu'il décéde à Meudon le 28 janvier 1908. L'activité de l'architecte reste inlassable pour la propagation des idées sociales. En 1864, il lance, avec d'autres, un appel en faveur d'une société d'approvisionnement et de consommation. En 1868, il est l'un des signataires de l'appel aux démocrates en faveur du lancement de l'hebdomadaire La Réforme, journal de progrès politique et social, organe de la coopération. (Dict. Mouvement Ouvrier J.Maitron. Edit.Ouv.1968)
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