Je dois ajouter ici, même s'il a toujours été discret sur cette période, qu'entre mai 1943 et septembre 1944, il était entré dans les FFI (Forces Françaises Intérieur). Parallèlement, il suivait des cours d'électricité comme en témoigne sa carte d'étudiant du 3 avril 1944 à l'Institut Moderne Polytechnique. Cette même année 1944, il écrit que maman ne voulait plus rester vivre avec son père qui fréquentait alors une femme. De ce fait, elle serait venue s'installer à Saudrupt chez son oncle et sa tante, puis par la suite chez Mamie. Début août 1944, lors des bombardements de la ville de Pontoise, mon grand-père Gaston est blessé en service commandé des Sapeurs Pompiers dont il était chef de poste à la caserne des permanents. IL a mené en parallèle de son activité professionnelle une charge de Sapeur Pompier de 1940 jusqu'en 1963. Après sa sortie de l'hôpital, Maman retourne vivre avec lui à Pontoise. Entre mai 1945 et août 1946, elle travaillera comme standardiste à l'usine Alcool et Levure à Saint-Ouen l'Aumône. En juillet 1945, papa est nommé caporal et le 7 septembre il part avec son régiment, pendant huit mois, en occupation en Allemagne. Papa dit avoir revu maman, arrivée le matin du 7 mars 1946 à Saudrupt, alors qu'il s'y trouvait en permission. Il ne dit pas comment leur idylle avait repris. Au début du mois de mai, il est au camp de Mourmelon-le-Grand, dans la Marne, et passe chef du central téléphonique de la 3ème DB avec le grade de caporal-chef. Le 10 juin 1946, il va retrouver maman à Pontoise et fait enfin la connaissance de son père. Avec lui, ils évoquent la possibilité de se marier. En juillet, il fait une demande, comme c'est l'usage dans l'armée, pour contracter mariage ; autorisation qui lui est accordée au mois d'août. C'est ainsi que le samedi 21 septembre 1946, à onze heures, est célébré à Saudrupt le mariage de mes parents. Le témoin de mariage de papa était Jean Morisot son camarade de l'armée et celui de maman était son cousin Marcel Krum. Il y avait 21 invités à la noce. Sur le menu qui a été pieusement conservé, on relève que le repas du midi était ainsi composé : Hors d'œuvres variés, Poulet sauce lorraine, Haricots de la Côte, Gig ot coureur, Salade, Fromages, Ile flottante, Brioche mousseline, café, Liqueurs, Bordeaux et Mousseux. Le repas du soir comprenait : Potage vermicelle, Plat des familles, Choux-fleurs, Veau rôti, Salade, Crème chocolat, Gâteaux biscuits, Fruits, Bordeaux et Mousseux. Au mois de juillet 1947, Papa passe sergent et le 4 janvier 1948, date d'expiration de son contrat d'engagement, il rentre à Saudrupt. Je retrouve aussi dans ses archives sa carte d'adhérent du 13 juillet 1948 … au RPF … Son beau-père l'avait-il converti au gaullisme, ou comme tant d'autres personnes, l'espoir que faisait naître le général de Gaulle à la tête des affaires du pays le conduisait à ce soutien ? Je crois que c'est vers cette époque qu'il entre comme aide-comptable à la Société Sainte-Marie et Gravigny (qui deviendra Etilam-Gravigny) à Saint-Dizier. Puis, comme il l'avait toujours fait depuis qu'il était entré dans le monde du travail, il continuera à s'auto-former, et deviendra comptable. En juin 1957, il sera membre de l'UNPC (Union Nationale des Professionnels de la Comptabilité). Il exercera ce métier par la suite à la Société des Fonderies de la Noue, toujours à Saint-Dizier, jusqu'à sa fermeture définitive. Il entrera enfin à la Société des Transports Daugé et Cie pour la même fonction, jusqu'à la fin de sa carrière professionnelle en 1983.
[./winter_indexpag.html]
[./page_523pag.html]
[./page_525pag.html]
[Web Creator] [LMSOFT]